Mieux communiquer à l’école : Le rôle de la communication positive

Sur la base de la littérature internationale et les résultats de l’étude du RSSI, un projet de formation pilote des enseignant.e.s stagiaires du Centre Régional des Métiers de l’Éducation et de la Formation (CRMEF) a été développé avec l’aide financier du Fonds Européen pour la Démocratie (EED). Cette formation sera mise en œuvre en partenariat avec le (CRMEF) et le ministère de l’éducation nationale.

Le projet a pour objectifs de :

-Sensibiliser la communauté politique à l’importance de la communication nonviolente comme outil pour mieux gérer les conflits et prévenir la violence dans les écoles au Maroc.

-Introduire la communication nonviolente dans les pratiques pédagogiques des enseignants et enseignants stagiaires du CRMEF.

Pour réaliser ces objectifs, le projet prévoit d’organiser :

-Une table ronde avec les acteurs décisionnels pour présenter les résultats de l’étude sur la communication à l’école, et définir la méthode de la communication nonviolente.

-Un atelier interactif avec les enseignants du CRMEF sur la communication nonviolente. 

-Une formation des enseignants stagiaires inscrits au titre de l’année universitaire 2020-2021 sur les méthodes et pratiques de la communication nonviolente.

– Administrer une enquête d’évaluation auprès des enseignants stagiaires, après leur stage de formation pour mesurer l’impact de l’utilisation de la méthode de la CNV dans les écoles.

3 ème édition de l’université d’Eté sur l’Analyse des Politiques Publiques sur :  » Jeunes et participation politique au Maroc : Défis et perspectives « 

L’université d’été du Rabat Social Studies Institute (RSSI) est un rendez-vous annuel, qui vise à sensibiliser des jeunes étudiant.e.s à l’importance de l’analyse des politiques publiques. Elle vise également à renforcer les compétences de jeunes en matière de rédaction des policy brief (policy writing). Pour sa 3ème  éditions, en partenariat avec la Fondation Heinrich Boll Rabat-Maroc, le RSSI a choisi comme thème : « Jeunes et participation politique au Maroc : Défis et perspectives ».

Cette édition a pour objectif de contribuer à la réflexion sur les défis de la participation politique des jeunes au Maroc. Dans un contexte qui se caractérise par le désenchantement des marocains, jeunes et moins jeunes, avec l’offre politique et la méfiance vis-à-vis des partis et des hommes politiques, quelles sont les actions à entreprendre pour encourager la participation politique des jeunes ?

Autonomisation socio-économique des femmes au Maroc

Le RSSI a réalisé une étude documentaire sur la base d’une recherche action participative (RAP) menée par les associations Quartiers du Monde (QDM) et le réseau LDDF INJAD en 2018-19 et intitulée : « Renforcement des capacités des OSC locales pour un accompagnement global des femmes victimes de violence».

Le but de l’étude a été d’apporter une base analytique concernant les apports des politiques publiques, ainsi que du cadre législatif, sur ces trois thématiques. Les apports ont été analysés au regard des besoins du terrain en matière d’autonomisation socio- économique des femmes au Maroc, tels que constatés en partie dans les trois cas étudiées par QDM et LDDF INJAD, mais aussi au regard d’autres rapports et statistiques publiés.

L’objectif de l’analyse était de faire ressortir aussi bien les avancées et les acquis, que les écarts entre ces politiques et les besoins en matière d’autonomisation socio-économique des femmes en général et des femmes victimes de violences en particulier.

Pour une école de l’équité et de la qualité : Le rôle de la communication

L’école constitue en principe un espace pour la transmission des savoirs et des valeurs. Pendant les premières décennies qui ont suivi l’indépendance du Maroc, elle a joué un rôle important dans la formation des cadres administratifs et techniques et dans la mobilité sociale. Néanmoins, la capacité d’inclusion sociale de l’école est devenue de plus en plus limitée. Le système éducatif souffre d’un certain nombre de déficiences structurelles. Et les réformes adoptées n’ont pas contribué à l’émergence d’une « école de l’équité et de la qualité ». Pour Akesbi, « les méthodes utilisées ne semblent pas promouvoir l’esprit critique et le développement de la personnalité des enfants dans le sens de l’autonomisation de leur personnalité » (UNICEF,  2018).

En effet, notre système éducatif n’encourage pas la liberté d’expression ni le respect des différences et par là même il crée un environnement favorable au conflit voire à la violence. Par ailleurs, nous savons très peu sur la communication entre les différents acteurs de la communauté éducative et les moyens utilisés pour la gestion des conflits entre : élève-élève ; élève-enseignant.e ; élève-administration ; parent-enseignant.e ; parent-administration. D’où l’intérêt de porter un regard sur les interactions et les perceptions qui dominent les relations entre ces acteurs.

Cette étude accorde une attention particulière au rôle de la communication dans la relation éducative. Les échanges avec les élèves montrent qu’il y a un manque de communication entre élèves et enseignant.e.s, entre élèves et personnel administratif, et même parfois au sein de la famille. La ‘communication’ prend souvent une forme ascendante. Ce type d’échange crée chez une majorité d’élèves un sentiment d’oppression et d’infériorité. Ces expériences sont vécues comme des injustices (Dolm) et influent sur les apprentissages et le bien être des élèves.

Certes, il faut agir sur les facteurs structurels de la violence à l’école. La communication, quant à elle, peut contribuer à la création d’un environnement favorable à une gestion pacifique des conflits et des différends entre les acteurs du milieu scolaire : un parent et un enseignant, deux élèves, un élève et un enseignant. La communication dite positive peut améliorer considérablement les relations entre les différents acteurs de la communauté éducative et créer un climat scolaire apaisé favorable aux apprentissages.

2ème Édition de l’Université d’Été sur l’Analyse des Politiques Publiques sur : «  La politique de l’eau au Maroc « 

L’analyse et l’évaluation des politiques publiques est une composante essentielle de l’amélioration de la gouvernance et de l’efficacité des actions des pouvoirs publics. Au Maroc, cette pratique n’est pas très répandue au sein des institutions publiques. Ce n’est qu’à partir du début du 21ème siècle que certaines institutions publiques ont commencé à évaluer l’impact de programmes publics et l’efficience des mesures entreprises par l’Etat dans certains domaines.

L’université d’été du Rabat Social Studies Institute (RSSI) vise à sensibiliser des jeunes étudiant-e-s et fonctionnaires à l’importance de l’évaluation des politiques publiques. Elle intervient dans un contexte qui se caractérise par le faible ancrage de cette culture dans les processus des politiques publiques. Ainsi, cette initiative vise à renforcer les compétences de jeunes acteurs (étudiant-e-s et fonctionnaires) en matière d’analyse et d’évaluation des politiques publiques.

Objectifs spécifiques 

  • Améliorer les connaissances théoriques relatives à l’analyse des politiques publiques.
  • Renforcer les compétences des participant-e-s en matière d’analyse des politiques publiques.
  • Créer un environnement qui favorise le débat et l’échange entre des acteurs qui ont des prises de position différentes concernant la thématique choisie.
  • Familiariser les participant-e-s avec les techniques de rédaction de policy briefs.
  • Développer des recommandations sur la base des propositions des participant-e-s.

Pour sa deuxième édition, le RSSI a choisi comme thème : « La politique de l’eau au Maroc ». Depuis les années 1980, le Maroc a adopté des mesures visant l’amélioration de la gestion de l’eau. Il en est ainsi de la planification intégrée à l’échelle d’unités hydrauliques et de l’adoption de la loi 10-95 sur la gestion intégrée, planifiée, décentralisée, concertée et participative des ressources en eau. Le Maroc a également développé une stratégie nationale de l’eau dont l’un de ses piliers est la préservation et la protection des ressources en eau. La stratégie a également prévu des mesures d’accompagnement notamment le développement de plans de financement et une révision des systèmes tarifaires.

Malgré les réformes adoptées et le cadre législatif moderne, plusieurs régions au Maroc souffrent d’une pénurie d’eau. Il s’agit du Moyen Atlas, Rhamna, le Rif et le Sud-Est. A cet égard, nous pouvons signaler les mouvements de protestation et de contestation que ces régions ont connues pendant les dernières années. La colère des habitants contre la pénurie d’eau potable, les coupures d’eau et l’insuffisance des infrastructures hydrauliques a mobilisé les habitants de différentes villes du Royaume en 2017 et en 2018. Pour certains analystes, « Il faut préconiser une nouvelle politique plus rationnelle et des méthodes alternatives » (Abdelmalek Ihazrir, 2017).

Certes, on ne peut penser la gestion de l’eau en dehors de la politique de l’Etat en matière de protection de l’environnement. Néanmoins, le choix de nous focaliser sur l’eau comme ressource principale et indispensable nous permettra de :1) recueillir les propos de jeunes qui s’intéressent à la problématique de l’eau au Maroc ou qui travaillent dans des ministères ou administration publiques chargés de la gestion de l’eau ; 2) d’approfondir la réflexion autour d’un facteur de protestation et d’instabilité pour le Maroc.

Publics cibles 

  • Des jeunes femmes et hommes entre 21 et 35 ans.
  • Les étudiant-e-s des écoles d’ingénieurs et des universités publiques ayant un niveau Master ou inscrits en doctorat (12-14 participant-e-s).
  • Les jeunes professionnels dans les administrations publiques (6-8 participant-e-s).
  • Les acteurs associatifs (2-4 participant.e.s).

Programme

Les nouveaux modes d’organisation de la recherche en sciences sociales dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) placent les chercheurs devant des dilemmes éthiques pouvant affecter la qualité de la recherche. Devant ce constat, l’Université de Columbia, en collaboration avec les Columbia Global Centers, l’Université Américaine du Caire, le Rabat Social Studies Institute et le Conseil Arabe pour les Sciences Sociales met en place un programme de recherche afin d’amorcer un processus de réflexion sur les questions éthiques soulevées par la recherche sociale. Par ailleurs, une commission spéciale sur l’éthique de la recherche en sciences sociales sera créée afin d’élaborer des lignes directrices pour la conduite éthique de la recherche en sciences sociales.

Outre l’édition d’un volume traçant le paysage, les obstacles et les défis de la recherche en sciences sociales dans la région MENA, cette commission sera chargée de recommander des stratégies à long terme pour faire face à ces obstacles et recommander des mécanismes pour une plus grande coopération entre la communauté de chercheurs afin de promouvoir la recherche en sciences sociales dans l’intérêt à la fois du progrès scientifique et du bien-être humain. 

Culture et migration au Maroc : Penser et agir sur le vivre ensemble

Le projet sur « Migration et culture : penser et agir sur le vivre ensemble » a été réalisé par le Rabat Social Studies Institute (RSSI) en partenariat avec la fondation Allemande Heinrich Böll Stiftung Rabat entre Mai et Novembre 2018.

L’étude avait  pour objectif de penser et d’agir sur le lien social à travers une perspective qui prend la culture comme moyen non seulement de compréhension de « l’autre » mais aussi de cohabitation avec « l’autre » au quotidien dans différents espaces : à l’Université, dans le travail, au sein de la famille et dans le quartier. Nous prenons en considération aussi bien les différents récits du « vivre ensemble » dans le quotidien que la réflexion qui s’évoque et se débatte dans les forums de savoir pour aboutir à une meilleure compréhension et cohabitation avec « l’autre ». Des entretiens individuels et de groupe ont été menés auprès de 42 marocaine-s et immigré-e-s dans la région de rabat. La majorité des interviewée-s a un âge entre 20 et 35 ans et un niveau d’études supérieur.  Une vidéo de trois capsules documentant les échanges entre marocain-es et immigré-e-s a été produite afin de sensibiliser les individus et de mettre ces idées du respect de l’autre devant un grand publique, et avec la société civile et les décideurs.

Regarder la vidéo sur : https://www.youtube.com/watch?v=zliKFDAfMUo

 

Les normes sociales qui légitiment les violences faites aux femmes et aux filles (VFF) au Maroc

Le Rabat Social Studies Institute (RSSI) en partenariat avec Oxfam au Maroc a réalisé une étude sur : « Les violences envers les femmes : le rôle des normes sociales et institutionnelles ».  Elle a compris une phase de recherche bibliographique, de consultation avec la société civile et d’échange avec les chercheur.e.s, suivie d’une enquête qualitative basée sur 28 entretiens semi-directifs approfondis auprès de jeunes femmes et hommes âgé.e.s entre 18 et 35 ans, acteurs et/ou victimes de formes variées de violence. Ces deux phases ont permis d’émettre des hypothèses concernant le rôle des normes religieuses, traditionnelles et institutionnelles dans la tolérance ou le rejet de différents types de violences contre les femmes (psychologique, physique, économique et sexuelle), et dans différents cadres de vie (la sphère conjugale, l’espace public etc.). Enfin, une enquête quantitative dite expérimentale a été administrée auprès de 1014 jeunes âgé.e.s entre 18 et 35 ans dont 50% de femmes et 50% d’hommes. L’enquête a porté principalement sur les milieux urbains et a été conduite dans les villes de Rabat, Casablanca, Oujda, Larache et Agadir.

La précarité chez les jeunes employés des centres d’appels

Au Maroc, comme ailleurs, l’amélioration de l’employabilité des jeunes est une préoccupation récurrente de la recherche et des politiques publiques. Certes, plusieurs mesures et initiatives ont été adoptées par le gouvernement marocain en vue de promouvoir l’emploi des jeunes. Néanmoins, le taux de chômage, surtout des diplômés de niveau supérieur, continue à augmenter ; le chômage de longue durée touche trois quarts des jeunes en milieu urbain ; et il y a une précarisation des conditions de l’emploi des jeunes. Assez souvent, les jeunes sont moins bien rémunérés, ne bénéficient pas de protection sociale et travaillent rarement avec contrat. Selon un rapport du Conseil Economique et Social (CES) : « l’emploi précaire au Maroc serait d’un niveau cinq fois supérieur à la moyenne des pays dits de la zone EMEA (Europe, Middle East and Africa) ».

Au niveau de la présente recherche, il s’agit de travailler sur la précarité de l’emploi chez des jeunes diplômés considérés officiellement comme des actifs occupés et inclus professionnellement. Loin d’une logique de victimisation, la recherche adopte une démarche objective et prend en compte les stratégies des acteurs. L’objectif étant donc, à la lumière du travail de terrain, de caractériser l’emploi précaire dans les centres d’appel dans les deux villes (cadre juridique, contrats, sécurité d’emploi, représentations des acteurs, etc.) en détectant les éléments de convergence et de divergences par ville et par genre de répondants. Le problème de développement étant l’insertion professionnelle précaire des jeunes diplômés. Alors que ces derniers ont le droit, aux yeux du droit national et international, à un emploi digne et stable.

D’où l’intérêt de focaliser notre recherche sur les centres d’appel dans trois villes du Maroc : Casablanca, Rabat et Fès.

Ce projet de recherche a pour objectif de :

Questionner la politique de promotion de l’emploi des jeunes et le degré de précarité de l’intégration professionnelle dans ce type de secteur, qui bénéficie souvent de l’intermédiation étatique (ANAPEC, etc.) et des facilités octroyées aux employeurs (code de travail, fiscalité, frais de sécurité sociale, possibilité de licenciement, etc.).

Comme objectifs spécifiques, le projet vise de :

  • Braquer les projecteurs sur les nouvelles formes de l’emploi précaire des jeunes au Maroc.
  • Evaluer les mesures entreprises par l’Etat pour l’insertion professionnelle des jeunes (principalement diplômés).
  • Caractériser la précarité de l’emploi chez des jeunes diplômés à différents parcours qui mènent vers l’emploi précaire, chez les hommes et les femmes, dans deux régions différentes.
  • Rédiger un policy brief qui synthétise les résultats de la recherche et qui propose des recommandations aux décideurs pour une meilleure insertion professionnelle des jeunes.

L’impact concret de notre étude est de lancer le débat sur la protection des droits des jeunes travailleurs diplômés, sur le rôle du cadre juridique et des bonnes négociations avec les investisseurs, dans la garantie du droit au travail stable et digne. Tout cela, pour le développement du Maroc grâce à ses ressources humaines jeunes et mieux intégrées professionnellement.

Université d’Été – 1 ère édition sur l’analyse des politiques publiques : La réforme de l’université publique au Maroc

L’analyse et l’évaluation des politiques publiques est une composante essentielle de l’amélioration de la gouvernance et de l’efficacité des actions des pouvoirs publics. Au Maroc, cette pratique n’est pas très répandue au sein des institutions publiques. Ce n’est qu’à partir du début du 21 ème siècle que certaines institutions publiques ont commencé à évaluer l’impact de programmes publics et l’efficience des mesures entreprises par l’État dans certains domaines.

L’université d’été du Rabat Social Studies Institute (RSSI) sur l’analyse des politiques publiques est une première au Maroc. Elle vise à sensibiliser des jeunes étudiant-e-s et fonctionnaires à l’importance de l’évaluation des politiques publiques.

De manière générale, l’université d’été a pour objectifs de :

Renforcer les compétences de jeunes acteurs (étudiant-e-s et fonctionnaires) en matière d’analyse et d’évaluation des politiques publiques.

Objectifs spécifiques :

  • Améliorer les connaissances théoriques relatives à l’analyse des politiques publiques.
  • Introduire les participant-e-s aux méthodes d’analyse des données quantitatives et qualitatives.
  • Créer un environnement qui favorise le débat et l’échange entre des acteurs qui ont des prises de position différentes concernant la thématique choisie.
  •  Renforcer les compétences des participant-e-s en matière d’analyse quantitative des données.
  • Introduire les participant-e-s aux techniques de rédaction des policy briefs.
  • Développer des recommandations sur la base des propositions des participant-e-s.

Pour cette année, le RSSI a choisi comme thème : « La réforme de l’université publique au Maroc ». Depuis les années 1990, plusieurs réformes ont été adoptées pour améliorer la qualité du système éducatif dans sa globalité y compris sa composante enseignement supérieur/université. Néanmoins, différents rapports et études montrent les limites des réformes initiées. En effet, les chercheurs et analystes de l’université marocaine distinguent deux phrases dans l’évolution de celle-ci. La première couvre les trois premières décennies qui ont suivi l’indépendance, l’université a joué un rôle important dans la formation des cadres administratifs et techniques.

 

On ne peut penser la réforme de l’université séparément de celle de l’université de manière générale. Le choix de nous focaliser sur l’université publique nous permettra de :

1) recueillir les propos de jeunes qui ont fait, une partie ou la totalité de leur de leur formation dans l’université publique ;

2) d’approfondir la réflexion autour d’un aspect de la réforme du système éducatif.

Jeunes, Marginalités et Violences au Maroc : phase I (JMV1)

Le projet de recherche « Jeunes, marginalité et violences au Maroc », en partenariat avec la fondation Heinrich Böll Afrique du Nord -Rabat, a pour but de braquer les projecteurs sur la diversité des profiles, attitudes, comportements et valeurs des jeunes ‘mis à l’écart de la société’ de manière volontaire ou imposée. Il vise aussi à interroger les liens entre marginalité et violence et à développer des recommandations aux décideurs.

Ce projet avait comme objectifs :

  • Cartographier les formes de marginalisation des jeunes au Maroc et identifier celles qui peuvent conduire à la violence ;
  • Analyser les comportements, attitudes, valeurs, perceptions et attentes des jeunesses marginalisées dans les milieux urbains, les périphéries urbaines et rurales ;
  • Évaluer les politiques publiques relatives aux jeunesses marginalisées ;
  • Développer des recommandations aux décideurs et sensibiliser l’opinion publique et la société civile.

Cette première phase s’est déroulée du 17 juin 2015 au 30 novembre 2015 dans la région de Rabat.

Jeunes, Marginalités et Violences au Maroc : phase II (JMV2)

Le Rabat Social Studies Institute a bénéficié de l’appui de la fondation Heinrich Böll Afrique du Nord Rabat pour la réalisation de la deuxième phase du projet sur : « Jeunes, marginalités et violences au Maroc ».

Cette fois, l’étude visait à mettre en exergue les liens potentiels entre marginalités et violences chez les jeunes. Elle a abordé les représentations de la jeunesse, les sens que les jeunes donnent à la violence, leurs vécus et les registres de mobilisation empruntés pour influencer les politiques les concernant et le changement de manière générale.

L’objectif de cette phase était de :

  • Faire une cartographie des formes de marginalisation des jeunes au Maroc et identifier celles qui peuvent conduire à la violence;
  • Analyser les comportements, attitudes, valeurs, perceptions et attentes des jeunesses marginalisées dans les milieux urbains, les périphéries urbaines et rurales;
  • Développer des recommandations aux décideurs et sensibiliser l’opinion publique et la société civile aux questions des jeunes vivant dans une situation de marginalité.

Jeunes, Marginalités et Violences au Maroc : phase III (JMV3)

Le Rabat Social Studies Institute a eu l’opportunité de travailler encore une fois avec la fondation Heinrich Böll Afrique du Nord- Rabat sur la troisième phase du projet « Jeunes, Marginalités et violences au Maroc ».

Ce projet de recherche, dans sa troisième phase, avait pour objectif de vulgariser les résultats de l’étude qualitative nationale menée pendant l’année 2016 et de sensibiliser l’opinion publique, la société civile et les décideurs par rapport à cette problématique.

Cette phase avait comme objectif de :

  • Rédiger un policy brief sur la base des résultats de l’enquête qualitative nationale sur « jeunes, marginalités et violences au Maroc »;
  • Vulgariser les recommandations auprès des décideurs, l’opinion publique et la société civile;
  • Organiser une rencontre avec les décideurs pour échanger autour des recommandations;
  • Organiser une rencontre avec des associations de jeunes et parlementaires pour échanger autour des recommandations

Migration : Intégration, Identité et Mobilité – Phase I

Les dynamiques migratoires transnationales ne cessent de se développer au Maroc depuis plus d’un siècle. En 2012, le gouvernement a qualifié le Maroc pour la première fois comme un pays d’immigration et non seulement un pays d’émigration ou de transit. En 2013, un accord de partenariat entre le Maroc et l’UE a été conclu et une stratégie nationale des politiques d’intégration et d’asile, a été adoptée.

Dans ce contexte un programme de recherche a été initié par la Fondation Heinrich Böll, en partenariat avec la Faculté de lettres et des Sciences Humaines de l’Université Moulay Ismail et le Rabat Social Studies Insitute (RSSI). Ce programme a pour objectif de promouvoir les connaissances sur la migration et ses implications sociales au Maroc.

Il s’adresse à tous les chercheurs résidant au Maroc et à l’étranger. L’objectif est de soutenir des recherches empiriques, basées sur une approche de Droits Humains, au sujet des migrants et des réfugiés au Maroc. Le projet prévoit, en parallèle à la recherche, des activités de dissémination des résultats à partir d’événements culturels et artistiques. Les acteurs opérant avec les migrants et les réfugiés seront associés à l’occasion des rencontres et des ateliers de dissémination.

Migration : Frontières, Mobilité et Identité – Phase II

« Migration : frontières, Mobilité et Identité » dans sa deuxième phase est un projet soutenu par la fondation Heinrich Böll qui s’est déroulé du mois de Mai au mois d’Octobre de l’année 2017. Ce projet avait pour but d’élargir et donner une nouvelle dimension au débat sur la migration et les migrant(e)s par la valorisation d’une culture inclusion, d’intégration et de coexistence respectueuse tout en se focalisant sur les droits humains.

Ce projet portait comme objectifs :

  • Renforcer les capacités de rédaction des jeunes chercheurs
  • Produire des travaux de recherche sur le thème de migration et les réfugiés au Maroc, en se basant sur une méthodologie innovatrice culturelle
  • Publication d’un rapport contenant les résultats des travaux réalisés en 2016
  • Organiser une conférence grand public pour présenter les résultats des recherches sur la migration
  • Organiser une rencontre avec les décideurs et une autre avec les acteurs culturels

Mettre l’accent sur la politique de sécurité des frontières est une perception étroite et réductrice de la migration, qui est fortement liée aux connaissances faibles sur la complexité des causes et des effets de la migration au sein de la société marocaine.

Afin d’élargir le débat, la faculté des lettres et des sciences humaines de l’université de Moulay Ismail de Meknès a contribué dans l’élaboration et la création de matériel de recherche sur la migration et les réfugiés au Maroc.

Bridging Research and Policy in Morocco

Depuis juillet 2017, le Rabat Social Studies Institute bénéficie du soutien financier de la Fondation Européenne pour la Démocratie (EED), une organisation de subvention qui soutient les acteurs locaux qui œuvrent   pour le changement démocratique dans le voisinage européen et au-delà.

A travers sa subvention, EED offre au RSSI la possibilité de mettre en œuvre son initiative  « Bridging Research and Policy in Morocco ».  Au Maroc, il existe très peu de Think-Tank indépendants et les centres existants qui mènent des recherches dans le domaine des sciences sociales ont de petites opportunités de financement.

Notre initiative vise à combler ces lacunes à travers:

  1. La production d’analyses scientifiques et impartiales de divers problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels auxquels la société marocaine est confrontée;

  2. L’élaboration de recommandations sur la façon de faire face à ces problèmes / défis;

  3. L’établissement de liens entre les chercheurs et les décideurs et ce à travers l’organisation de rencontres pour échanger les idées et les lignes d’argumentation.

Établir des ponts entre la recherche et la sphère décisionnelle au Maroc est une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la mission que le Rabat Social Studies Institute (RSSI) s’est attribuée pendant les six dernières années: faire progresser la recherche et influencer les politiques publiques liées aux réformes qui visent à promouvoir la démocratie et l’équité sociale au Maroc.